Je veux tout d’abord adresser mes très sincères condoléances à la famille de Guy et à ses proches et leur dire que je partage leur chagrin. J’adresse mes profonds et sincères remerciements à tous ceux qui se sont mobilisés pour que notre voyage de ce jour avec Guy se déroule dans l’univers des randonneurs. Fort longue est la liste de ceux qui se sont investis et si je ne cite personne, c’est seulement par peur d’en oublier.

Guy, malgré les terribles circonstances qui nous réunissent aujourd’hui, je te salue encore une fois. Je te salue avec toute mon amitié et mon absolu respect. Tu es parti, j’en suis sûre, chevaucher Pégase ou quelqu’autre destrier ailé à la découverte de contrées inconnues. Je ne te donne pas longtemps pour créer une EquiLiberté Interplanétaire et si quelque grincheux se met en travers de ta route pour l’ouverture d’une quelconque voie céleste, je ne donne pas cher de sa peau … ta mission n’a pas de fin.

Quant à nous … tu nous laisses comme des orphelins et il nous faudra beaucoup grandir pour assumer la suite de ton œuvre.
Juste avant l’Assemblée générale d’EquiLiberté 79, tu me disais « je souhaite vous laisser le champ libre ». Cette phrase résonne encore dans mon esprit vu l’affreux mauvais tour que la vie t’a réservé.

Pour ma part, je me sens pleine de la force que tu nous as transmise. Tu as fait naître une famille, celle des randonneurs. Tu nous as offert cette famille et nous essayerons d’être à ta hauteur pour la faire prospérer et grandir.

Je reçois de tous les horizons, mille et mille messages d’amitié et de chagrin depuis ton départ. Une douleur profonde nous a tous enveloppés. Je n’en finirai plus de citer ces mails et ces messages téléphoniques. J’entends encore Paulette me dire « Guy m’a fait réaliser un rêve d’enfance » ou Sonia « c'est grâce à lui, qu'il y a 20 ans, j’ai découvert la grande famille des randonneurs et ce sentiment de liberté et de solidarité qui nous anime tous. » … et tant et tant d’autres phrases pour saluer ton engagement et ta gentillesse.
A moi aussi tu m’as fait ce cadeau « chevaucher un cheval à la découverte d’un autre regard sur les humains et sur l’univers » et ce cadeau vient, comme pour Paulette, combler un désir de l’enfance.

Je n’oublie pas non plus ta force calme, ta persévérance, ton humour et par moment tes blagues qui nous faisaient entrevoir ce que l’enfance avait laissé d’intact en toi. Tu as eu le don de rendre la vie légère et gaie à tous ceux qui furent tes compagnons sur les chemins de randonnée. Quant aux souvenirs que les uns et les autres partagent avec toi, il faudrait de nombreuses semaines pour les conter tous.

Je crois que tu as toujours eu confiance en nous alors, au nom de tous ces moments de partage en amitié ou en travail pour que vive encore et toujours la randonnée, je ne te dis qu’une seule phrase, une phrase qui t’appartient, une phrase qui est devenue notre devise « Guy, à bientôt sur les chemins ». Les sabots de nos chevaux ne cesseront de tracer ton nom sur les chemins, lesroutes, les plages et les montagnes.

Maryse Ducrot